VIS VITALIS
 
“ Signs imply ways of living, possibilities of existence, they are the symptoms of an overflowing (jaillissante) or exhausted (épuisée) life. But an artist cannot be content with an exhausted life, nor with a personal life. One does not write with one's ego, one's memory, and one's illnesses. In the act of writing there's an attempt to make life something more personal, to liberate life from what imprisons it. [...] To create is not to communicate, but to resist. There is a profound link between signs, the event, life, and vitalism. It is the power of nonorganic life, that which can be found in a line of a drawing, a line of writing, a line of music. It is organisms that die, not life. There is no work of art that does not indicate an opening for life, a path between the cracks. ”
 
[ Gilles Deleuze, in "Pourparlers" ]
 
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VIS VITALIS
 
« Les signes renvoient à des modes de vie, à des possibilités d’existence, ce sont les symptômes d’une vie jaillissante ou épuisée. Un artiste ne peut pas se contenter d'une vie épuisée, ni d'une vie personnelle. On n'écrit pas avec son moi, sa mémoire et ses maladies. Dans l'acte d'écrire, il y a la tentative de faire de la vie quelque chose de plus que personnel, de libérer la vie de ce qui l'emprisonne. […] Créer n’est pas communiquer, mais résister. Il y a un lien profond entre les signes, l'événement, la vie, le vitalisme. C'est la puissance de la vie non organique, celle qu'il peut y avoir dans une ligne de dessin, d'écriture ou de musique. Ce sont les organismes qui meurent, pas la vie. Il n'y a pas d'œuvre qui n'indique une issue à la vie, qui ne trace un chemin entre les pavés.  »
 
[ Gilles Deleuze, dans "Pourparlers" ]